Dans le cadre d’une Opération Nationale définie par l’Etat, l’Etablissement Public d'Aménagement Paris Saclay (EPAPS) a pour rôle d’aménager une partie du Plateau de Saclay. Après la demande et le vote à l’unanimité des élus de la Communauté d’Agglomération plus de 2300 hectares ont été préservés par la loi et 300 hectares au sud du plateau ont été définis pour être aménagés.
Etat des lieux : historique du projet
En 2005, l’Etat a lancé une « Opération d’Intérêt National », visant à la création d’un « pôle international majeur de recherche, d’innovation, d’enseignement supérieur et de développement
économique ».
En 2010, l’approche de l’Etablissement Public d'Aménagement Paris-Saclay (EPAPS) a été de scinder en trois ces 300 hectares au Sud du Plateau de Saclay : la Zone d’Aménagement Concerté (ZAC) du Moulon à l’Ouest de la N118, la ZAC dite de Polytechnique sur Palaiseau et enfin celle de Corbeville, située à Orsay, entre celle de Palaiseau et la N118. 2300 hectares d'espaces agricoles sont préservés.
Si la municipalité n'a pas eu le pouvoir de décision, elle a toutefois fait part depuis plusieurs années de la nécessité de ne pas aller trop vite concernant l’aménagement de Corbeville, notamment du fait des retards potentiels de l’arrivée de transports adaptés. La Ville a été entendue sur ce point. Les deux autres zones ont connu d’ores et déjà de nombreux aménagements.
En 2018 et 2019, l’EPAPS a acté le passage à une nouvelle étape visant l’aménagement à terme de ce secteur.
Dans ce cadre, la position de la commune est restée la même : celle de porter des exigences pour Orsay et les Orcéens. Elle a ainsi suivi ce principe lors de chaque réunion d’échanges avec l’EPAPS.
Les exigences de la ville vis à vis du projet
Véritable trait d'union entre le quartier du Moulon et celui de Polytechnique, le quartier de Corbeville a une position géographique centrale. C'est entre 1500 et 2000 logements familiaux et étudiants qui verront le jour dans la prochaine décennie. La ville s'est engagé tout au long du déroulement du projet à éxiger un débat approfondi pour un projet construit en toute transparence à chaque étape.
Lors du Conseil municipal Lors du conseil municipal du 31 janvier 2019, la commune a ainsi adopté une délibération faisant part des exigences qu’elle portait pour Orsay et les Orcéens quant à l’aménagement programmé de la zone de Corbeville.
Puis au mois de mai aux côtés de la ville de Saclay et de la Communauté d'agglomération Paris Sacaly, elle a également apporté ses exigences concernant l'enquête publique sur l'échangeur n°9 de la N118 dit de Corbeville.
L’Etablissement Public d’Aménagement Paris-Saclay a procédé à une enquête publique sur « la mise en compatibilité du Plan Local d’Urbanisme (PLU) d’Orsay » du 20 mai 2019 à 9h au 11 juillet 2019 à 17h30 inclus. Ce dossier
n’englobe pas toutes les facettes du projet mais constitue une composante importante d’organisation et d’aménagement de l’espace sur cette zone.
Le commissaire enquêteur a rendu un avis favorable assorti de deux recommandations relative d’une part à la nécessité de réaliser une nouvelle étude sur la faisabilité du téléphérique, et d’autre part sur la possibilité d’utiliser les voies
supplémentaires de la 118 pour faciliter les nouvelles mobilités (bus, covoiturage etc.).
En novembre 2019, l'Etat a demandé à la municipalité de procéder à la "mise en compatibilité" de son Plan Local d'Urbanisme (PLU). La municipalité n'a pas donné suite à cette demande et a ainsi écrit à l'Etat afin de lui faire part de sa position.
Ce que la municipalité a obtenu :
Grâce à ses exigences affirmées, la ville est parvenue à obtenir satisfaction sur de nombreux points :
- Un espace réservé pour la réalisation d'un nouvel hôpital moderne et adapté aux nouveaux besoins
- Un espace également réservé pour une nouvelle caserne de pompier
- La réduction du nombre de logements proposés : de 2000 lits étudiants et 2000 logements familiaux à 1200 lits étudiants et 1590 logements familiaux.
- Un phasage opérationnel adapté : après de longs échanges, il a été aussi acté que les premiers logements familiaux ne seraient pas livrés avant 2025 et que leur arrivée serait progressive et s’étalerait jusqu’en 2032, avec la mise en service de transport en commun (la ligne 18 du métro).
- 8,6 hectares de terres agricoles à destination de l’INRA : actuellement des ateliers « chercheurs, collectivités et agriculteurs » se tiennent à l’EPAPS pour débattre de la destination des terres concernées. Valorisation des bio-déchets urbains, micro-ferme maraîchère expérimentale, lieu récréatif aussi pour le grand public.
- Des équipements publics nombreux et dimensionnés à l’échelle du futur quartier autonome (la ville restera extrêmement vigilante sur ce point) :
- deux crèches de 60 et 40 berceaux pour environ 2 300 000 € et 1 000 000 €.
- Un groupe scolaire de 15 classes pour environ 11 000 000 €.
- Un pôle sportif de quartier avec : un gymnase (montant minimal de 4 600 000 €), un mur d’escalade (environ 350 000 €), un dojo (550 000 €), une salle de danse (550 000 €).
- Un pôle socio-culturel et administratif de 1500 m² pour la somme d’environ 5 millions d’euros avec : une maison de quartier, un espace de lecture publique, des locaux réservés aux associations, des locaux d’administration de proximité et une salle évènementielle de 600 m².
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